
DEUILS ET TRAUMATISMES
✨Un article particulier, qui j’espère saura vous permettre d’appréhender l’étape de reconstruction qui vient après la perte d’un proche. Mais, au-delà de ça, un article vous permettant de distinguer le traumatisme d’un deuil à un deuil ordinaire.
⚡️À la suite d’un grave traumatisme, on pense parfois pouvoir traverser la douleur tout(e) seul(e), pour d’autres tellement choqués par la situation, vivent ce moment souffrant par une réaction d’anesthésie totale, physique, émotionnelle, psychique, voir pour d’autres un déni.
❤️? Mais si c’est possible pour un chagrin plus léger de s’en sortir seul(e), ou accompagné(e) de proches, ça ne l’est pas toujours dans les cas d’une disparition, d’un décès, d’une perte, etc. Oui beaucoup de mots, et encore, je ne les ai pas tous cité.
❗️Car, ce sujet si important et emplit de sensibilité, ne pourra jamais décrire mots par mots ce que vous vivez.
Cette expérience est personnelle mais je vais tenter dans cet article, de vous montrer qu’il vous est possible de vous reconstruire, d’accepter l’inacceptable et de continuer de vivre.
✨Pas toujours pour vous dans un premier temps, mais vivre pour ceux qui vous ont quitté. Pour ensuite, retrouver votre propre soif de vie à vous.
Je me souviens d’un interview de Mike Horn, qui avait à cette époque raisonnait fort dans mon esprit. Sa femme est décédée d’un cancer et avant que celle-ci ne disparaisse. Il raconte qu’il avait dit à sa femme voulait partir avec elle. Et, celle-ci lui a dit, non, tu ne vas pas mourir pour moi, mais tu vas vivre pour moi. Alors, je ne sais pas pour vous, si ça raisonne ou pas, et si ça résonnera un jour. Mais, en tout cas, moi elle me parle et je souhaitais vous la partager.
⭐️Car, au-delà de l’inacceptable perte d’un proche, n’oublions pas que nous sommes entourés d’autres personnes pour qui nous sommes aussi des êtres aimés et sachons en profiter du plus possible.
LE DEUIL SUR LE PLAN PHYSIQUE
☘️Sur un plan physique, sachez que la façon pour le cerveau limbique (comprenant les structures cérébrales clés dans la production et la gestion des émotions, telles que l’amygdale, l’hippocampe et l’hypothalamus) de se faire entendre et comprendre, c’est de manifester des troubles physiques et mentaux dans bien des cas, c’est pourquoi il est important de ne pas négliger un traumatisme.
? Si la souffrance n’est pas évacuée de cette région cérébrale, elle deviendra somatique à un moment ou un autre, se transmettra au corps par la voie d’une dépendance, d’une addiction, de crises de panique ou autres comportements.
Tout ce qui n’est pas soigné continue d’agir en nous.
?Parfois, certaines personnes se sentent coupables parce qu’elles ne se croient pas assez fortes pour affronter la souffrance.
?Le simple fait de reconnaître sa propre douleur comme un état normal permet de se sentir moins seul et de commencer à mettre des mots sur des maux. Ce que l’on vit, d’autres le vivent aussi.
?C’est l’étape la plus importante vers la reconstruction : se considérer victime et non plus responsable.
❄️Vivre la mort d’un proche est une expérience courante et généralement éprouvante.
Alors, comment aider l’endeuillé à amorcer un processus de deuil alors qu’il n’a pas eu le temps de dire « je t’aime » ou « au revoir » à l’être cher, ou alors que la mort comportait des aspects déshumanisants inacceptables ?
? On considère qu’il s’agit d’une mort traumatique lorsque le décès survient dans des circonstances soudaines, imprévisibles, souvent violentes.
Les morts traumatiques peuvent être volontaires, contre nature ou horrifiantes. On peut penser aux victimes de la pandémie de COVID-19 ou de la guerre en Ukraine, au décès d’un enfant, aux décès par suicide, accident ou homicide, aux morts survenues lors de catastrophes naturelles, aux cas où le corps du disparu n’est pas retrouvé. La perte d’un être cher dans des circonstances tragiques constitue le type d’événement traumatique prévalent dans la population générale (Breslau et al., 1998).
? Les réactions à une mort traumatique se distinguent de plusieurs façons :
• D’abord, les endeuillés peuvent ressentir un état de choc beaucoup plus intense : impression que la mort est irréelle (voire impossible, inconcevable, inacceptable),
• Sentiment d’être déconnecté émotionnellement, ce qui peut empêcher de profiter du soutien des proches,
• Les funérailles peuvent être vécues dans un état second, un état de dissociation,
• Puis peuvent venir des sentiments de révolte, de rage même, empêchant le contact avec la tristesse,
• Des sentiments de culpabilité et de honte sont fréquents et aggravent souvent la souffrance de la personne,
• La personne endeuillée montre des signes d’hyper-excitation ou au contraire est abattue,
• On peut aussi voir apparaître un blocage de la pensée,
• Troubles du sommeil, cauchemars à répétition,
• Des troubles de l’alimentation peuvent être visibles,
• Etat dépressif avec des idées de suicide ou une angoisse de mort.
LA QUÊTE DE SENS DE CETTE DISPARITION
⚡️ Souvent, elle prend une place importante et peut même être douloureuse et entretenir la souffrance de la personne.
La personne endeuillée se demande :
• Aurions-nous pu l’empêcher ?
• Recherche des fois des causes externes, exemple : erreur médicale, abus de confiance, etc,
• Se tourne vers l’extérieur afin d’éviter inconscient à regarder ce qui se passe en eux, etc.
?De plus, l’endeuillé a souvent la douloureuse impression que la relation n’est pas bouclée, qu’elle est restée en suspens.
?Des mots importants n’ont pas été dits, des gestes cruciaux n’ont pas pu être accomplis.
? Souvent face à la mort, il y a comme une impression de regrets, d’être passé à côté, ou plutôt de ne pas avoir eu le temps.
?Elles ont une colère envers eux et envers l’extérieur.
LES SYMPTÔMES POST-TRAUMATIQUES
?Des symptômes post-traumatiques peuvent apparaître dans les semaines suivantes, et ce, même si l’endeuillé n’était pas physiquement sur place au moment du drame.
? Exemples : Il peut voir et revoir des souvenirs, images de l’être disparu, On peut aussi constater un évitement marqué des lieux, personnes ou objets associés au décès, une remise en question douloureuse des perceptions de la vie, du destin ou de la société, un état d’alerte et une crainte constante qu’une autre tragédie se produise.
(DSM-5, 2013, 2015).
LE DEUIL COMPLEXE ET PERSISTANT
?Une détresse significative qui dure plus de 12 mois et qui comprend une difficulté marquée à accepter le décès, des réactions excessives d’évitement à des éléments associés à la perte, une perte de sens et des perturbations sociales et de l’identité, telles que des difficultés à poursuivre ses objectifs de vie sont des signes permettant d’observer et de recommander à la personne un accompagnement psychologique.
NE LAISSEZ PERSONNE SEULE DANS CETTE SOUFFRANCE.
LE SENTIMENT DE CULPABILITÉ DU SURVIVANT
?Ce sentiment désigne la croyance de ne pas avoir droit à la vie puisque l’autre est décédé, ce qui induit souvent un sentiment d’imposture envahissant.
Il y a aussi les grosses remises en question telles que:
• Pourquoi elle?lui ?
• Pourquoi lui ai-je survécu ?
• Quel est le sens de ma vie ?
? Ce type de culpabilité peut amener à se blâmer pour des « manquements » perçus envers le défunt, à avoir des idéations suicidaires ou à adopter des comportements autodestructeurs dans le but de se punir ou d’expier le fait d’avoir survécu « à la place de l’autre ».
D’AUTRES FACTEURS PEUVENT ACCENTUER CE TRAUMATISME
✨Comme les personnes ayant des traits d’attachement dépendant ou insécure, ainsi que la manifestation antérieure de symptômes dépressifs ou anxieux.
COMMENT AIDER LES ENDEUILLÉS ?
Rentrons maintenant dans le sujet qui je l’espère, vous permettra de voir une lueur d’espoir dans votre douleur.
Sachez que le travail commence souvent par le fait de favoriser une meilleure régulation émotionnelle, cela peut se faire par un accompagnement thérapeutique, que ce soit par le fait de consulter un(e) thérapeute, telle que moi ou bien d’autres encore dans toute la France, ou de consulter un psychologue, médecin ou tout autre professionnel pour un suivi complémentaire et plus important.
?Le travail sur les sensations physiques et une meilleure acceptation des émotions par l’hypnose est très efficace sachez-le. L’hypnose permet d’encadrer l’accompagnement avec douceur et bienveillance, en avançant au rythme qui est le bon pour vous.
Par ailleurs, une expression adéquate des sentiments de manque, d’injustice et de trahison, entre autres peut être également à appréhender si vous en ressentez le besoin.
?Enfin, et dans certains cas uniquement, un travail particulier sur la culpabilité (celle d’avoir entraîné le décès ou de ne pas avoir pu « l’empêcher », la culpabilité du survivant, de ne pas avoir « assez aimé » le défunt) pourra être effectué en plus.
? Le processus de deuil est un travail qui nécessite bienveillance et patiente.
Perdre un être aimé ne se fait pas en un claquement de doigts et vous le savez, c’est pourquoi, il est important de respecter vos besoins et de vous y adapter en fonction de vos ressentis.
LA BONNE THÉRAPIE, C’EST CELLE QUI VOUS RESSEMBLE.
FINALISER LES RITES DU DEUIL
✨Une possibilité pour les personnes en éprouvant le besoin, il est possible de finaliser le deuil par un rite.
✨Celui-ci relève souvent du symbolique, du sacré. Il souligne le caractère important d’un événement, favorise l’acceptation sociale d’un nouveau rôle et contribue à maximiser la résilience de l’endeuillé.
✨ Peu importe le temps passé depuis le décès, il est possible de proposer à l’endeuillé de recréer un rite qui sera pour lui l’occasion de dire à la personne disparue les mots qui l’étranglent, que ce soit « je t‘aime », « pardonne-moi » ou « je me libère de ton emprise » (lors de la mort d’un père incestueux, par exemple).
✨ Avec l’aide d’un thérapeute, la personne endeuillée pourra recréer un moment signifiant qui lui permettra d’apaiser, d’exprimer, de boucler une partie de cette relation, et de se donner le droit de se tourner vers la vie .
ENFIN ET SOUVENT
En fin de démarche, le thérapeute pourra mettre en évidence les forces de l’endeuillé et les preuves de ses capacités d’adaptation, de son courage et de sa résilience : par exemple, sa capacité à accomplir de nouvelles tâches, à entretenir, malgré tout, ses relations avec son entourage, à se remettre en mouvement ou à prendre de nouveaux risques.
De manière paradoxale, des expériences tragiques peuvent aussi constituer un chemin de compréhension, plus lumineux.
La croissance post-traumatique est possible malgré la détresse vécue.
Car, après un travail thérapeutique du traumatisme, des changements positifs comme par exemple une meilleure compréhension de soi, de ses priorités de vie, de ses relations interpersonnelles ou du moment présent sont loi d’être anodins. Et, permettent à la personne de retrouver une force dont elle n’avait même pas conscience avant la perte de cet être proche.
Le chemin est différent pour chacun.
Mais sachez que face à un traumatisme, il existe de nombreuses solutions.
L’hypnose, L’EMDR, L’EFT, les massages, la psychothérapie, l’acupuncture, etc…et bien d’autres thérapies encore peuvent vous permettre d’aller de l’avant tout en acceptant le présent. Et, en prenant le temps de panser votre passé.
✨Prenez soin de vous.
☘️Hypnotiquement.
Fleur?